LA MAISON DES AMOURS IMPOSSIBLES. Cristina López Barrio

 UN PHÉNOMÈNE LITTÉRAIRE ET ÉDITORIAL.
(Traducción al ESPAÑOL en
LA CASA DE LOS AMORES IMPOSIBLES)


BARCELONE, PLAZA Y JANÉS, 2010.
ISBN: 9788401337543
        S'il fallait réduire à un seul mot ce que le lecteur expérimente lors qu'il "dévore" ce livre, ce ne serait pas facile: enthousiasme, curiosité, fascination, avidité, étonnement... Quand on écrit comme un volcan de métaphores, d'imagination, de style, le résultat ne peut être que celui-ci: une oeuvre qui emprisonne dans un univers où le plaisir des sens déborde et saute de ses pages pour s'adhérer à nous et nous accompagner là où nous allons.
    Les Laguna, condamnées au mal d'amours et capables uniquement d'engendrer des filles, font partie d'un monde de femmes construit dans un cadre qui nous rappelle certains de ses grand-parents littéraires. L'auteur, dans la création d'ambiences, de personnages et des faits magiques qui vivent avec la réalité, est héritier indubitable du "Realisme magique" de García Márquez (Cent ans de solitude), son auteur fétiche. Aussi, on trouve un clin d'oeil évident à la protagoniste de Le festin de Babette, d'Isak Dinesen, dans la passion que certain personnage, que je ne voudrais pas dévoiler, a pour la cuisine; celle-ci servira de lit pour soulager des misères ou offrir de la joie (le mamelon est utilisé pour mesurer la température des ragoûts, tuer des poules devient une manie...). Cristina L. B. réalise, de même, un double hommage: aux sagas familières de la littérature (Balzac, Brönte, Allende), d'une part; et d'autre part, au Romantisme dans son sens le plus génerique, car donne vie à une nature exubérante, miroir des sentiments des protagonistes (celle-ci subit les conséquences de leurs vies, elle les accompagne; elle sert à predire les évenements futurs...). Des tomates, des potirons, des marguerites, de mirabilis et des roses nous embrassent et nous grimpent comme un liseron géant et invisible, comme un personnage de plus. Finalement son humour, l'irréel et l'originalité dans le portrait de personnages, nous rappelle le maître Dickens (Oubli Laguna et son petit-fils Jacques, "inoubliables").

      Ce qui rend unique La maison des amours oubliés est le mélange de tout ce qui a été expliqué, étrenné à nouveau d'une façon troublante et avec une singulière situation dans l'espace. Pour la première fois, le "Réalisme magique" se réveille et se développe dans un village castillan où la passion, la haine, le determinisme, la jalousie, la vengeance et la tragedie vivent avec une sensibilité exquise qui ne rogne pas sur les détails les plus cruels ou pervers dans des scènes si impressionnantes et si graphiques qui, forcément, laissent leur empreinte sur notre mémoire.
     Voyons, ensuite, les incroyables chiffres. L'opera prima de Cristina López Barrio, dont la première édition est apparue en juin 2010, actuellement est déjà arrivée à la huitième (en plus d'un édition limited  de près de 24.000 exemplaires). De juin à décembre 2010, c'est-à-dire, dans à peine sept mois, l'écrivaine a vendu ni plus ni moins que 55.000 (les statistiques de 2011, qu'on ne connaîtra qu'au mois de mars, semblent prometteuses). 
    De même, avant d'être publié en Espagne, ce roman avait inmédiatement passionné à la Foire de Frankfurt et là, sur place, il avait déjà vendu les droits de sa première traduction.  Avec un peu plus d'un an et demi de vie, cette oeuvre a été publiée en Allemagne, en Italie, au Mexique, en Pologne et au  Portugal. Et, puisque ses droits d'édition y ont été achetés, bientôt on pourra jouir d'elle au Brésil, en Bulgarie, au Danemark, aux E.E.U.U., en Grèce, au Israël et en Serbie. (Pour quand une édition en français?)

          Ahurissant.


LA MAISON DES AMOURS IMPOSSIBLES. Cristina López Barrio;
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